MANADE NICOLLIN : la fête pour Landié
Une famille autour du Biòu d’Or

Que souhaiter à la manade Nicollin pour 2020 ? Certainement de faire aussi bien qu’en 2019. Jugez du peu : le Biòu d’Or à Landié, la Cocardière d’Or à Beretta, le Tau d’Or à Belori, le Printemps des Royales de Saint-Laurent-d’Aigouze et une Royale qui tourne sur 10 taureaux de grande qualité…
Et comment mieux attendre la nouvelle temporada qu’en se réunissant pour fêter le Biòu d’Or en titre, Landié ? Samedi dernier, la famille Nicollin avait donc invité les clubs taurins, raseteurs, manadiers, quotidiens régionaux, amis et proches pour un bon moment de convivialité.

Point de discours grandiloquent mais quelques mots d’Olivier Nicollin entouré de son frère Laurent et de sa maman Colette pour confirmer l’attachement de la famille à son élevage et reconnaître le travail des hommes de terrain, Jeoffrey Barbeyrac le régisseur, Guillaume Granchi, le gardian salarié et les anciens Jean-Pierre Durrieu et Jean-Pierre Gilly.
En présence de la Reine d’Arles Naïs Lesbros et de sa demoiselle d’honneur, Claire Charbonnel, directrice générale de Midi Libre et Julie Zaoui, chef d’agence d’Arles de La Provence et présidente du Trophée Taurin, ainsi qu’Aimé Hugon représentant la Commission du Trophée.

Une réception à l’organisation sans faille où Colette en maîtresse de maison accueillait ses hôtes avec empathie.
L’occasion en traversant la salle des Biòu d’Or (13 au total de Cosaque en 1956 à Landié 2019) de se replonger dans l’histoire des « rouge et vert », dans son ensemble et plus particulièrement période Nicollin. Encore une personnalité atypique pour ce sang royal de Camargue. Car si l’achat de la manade Lafont par Louis Nicollin en 1997 semblait à certains le caprice d’un enfant nanti impatient de truster les trophées, les amoureux des taureaux ont vite compris que seul Loulou, patient contributeur d’une traversée longuette et pauvrette depuis le Biòu d’Or de Virat (2004), pouvait s’iscrire dans la continuité, en gardien – gardian – du patrimoine. Offrant ses moyens financiers – certes – mais surtout respectant et transcendant les acquis.
En 2019, les « rouge et vert » ont trusté les récompenses et sonné le renouveau en piste avec des cocardiers espoirs et confirmés. Ils le doivent à la passion visionnaire de Louis et à la continuité que lui assurent Colette, Olivier et Laurent.
MARTINE ALIAGA
Photos MALI et C. ITIER
TROPHEES ET RECOMPENSES
Biòu d’Or : Landié (finale Arles). Cocardière d’Or : Beretta (finale Codognan). Tau d’Or : Belori (à Saint-Rémy-de-Provence). Printemps des Royales à Saint-Laurent-d’Aigouze (avec Sabran, Benvengu, Gaucelm, David, Daudet, Derrick, Major). Des taureaux majeurs pour une Royale qui brille avec Homère, Mousquioun, Bayard, Sylverado, Imagié, Landié, Boumian, Boa, Igor ou Baron. Parmi les trophées remportés : à Major le Raisin d’Or de Jonquières-Saint-Vincent ; à Landié, le Souvenir Etienne-Mourrut du 15 août au Grau-du-Roi, la finale du Trophée des Maraîchers à Châteaurenard, etc.
TREIZE BIOU D’OR
1956 Cosaque
1963 Mario
1967 Cailaren
1972 Joinville
1977 – 1979 Ventadour
1986 Furet
1988 – 1989 – 1992 Barraié
2002 – 2004 Virat
2019 Landié